A.N.G.E: partie 2: Prisca, premiere "apparition"

Elle marchait depuis longtemps, assez longtemps pour ne plus savoir depuis combien de temps. La pluie et le vent lui battaient les tempes mais elle continuait, inlassablement. Elle marchait cette nuit là sans vraiment savoir où aller et sans se souvenir d'où elle venait. Ses souvenirs, elle les avait effacés, peut être pour se sentir libre de tout. Ses pas crissaient sur les feuilles détrempées qu'elle ne voyait même plus. Le vent sifflait entre les arbres de cette brise glacée qui accompagne souvent les averses d'automne. Elle allait là où ses jambes la porteraient, un sourire sur les lèvres mais les yeux encore humides des larmes passées.
Machinalement, elle passa sa main sur son cou. Le contact froid du métal la pétrifia. Il lui sembla que plus jamais elle ne pourrait bouger. Tout dans son esprit se mêlait...des images confuses, des bruits, des mots... Elle ne se rappelait plus. Tout cela lui semblait proche mais elle ne se souvenait pas. Elle avait tout oublié. Elle tentait de fouiller sa mémoire, de sonder son cœur...mais rien. La lune l'éclairait faiblement, la baignant d'une douce lumière. Elle ferma les yeux, cherchant à reconstituer sa vie... Même son nom, elle l’avait oublié. Les paupières closes, elle fit glisser ses doigts le long du bijou qu’elle avait autour du cou. Elle ne se rappelait pas avoir un jour acheté un collier de la sorte et encore moins l’avoir mis. La pluie ruisselait de plus belle sur son visage mais elle ne s’en apercevait plus, elle s’était remise à marcher. Il y avait le bijou et il y avait un visage aussi. Celui d’une jeune femme qu’elle avait du croiser une ou deux fois mais qu’elle ne connaissait pas vraiment. Pourtant son visage était la seule chose qui soit claire dans son esprit. Elle se souvenait d’une inconnue et marchait sans but, un collier qu’elle ne connaissait pas autour du cou. Soudain, ses forces semblèrent l’abandonner. Elle se laissa glisser sur le sol, s’appuyant contre le tronc d’un arbre. Machinalement, elle tenta de retirer le médaillon sans y parvenir. Alors qu’elle le relâchait, la lumière émise par la lune vint éclairer la pierre centrale. C’était une minuscule pierre rouge, peut être un rubis, peut être pas… Elle sembla vibrer et devint de plus en plus brillante. Fascinée, sa propriétaire était incapable d’en détacher son regard ; elle retenait son souffle et demeurait immobile. Alors un parfum enivrant envahit l’air, une odeur sucrée et sensuelle, une odeur pénétrante, presque capiteuse. Le paysage devint flou, s’estompa et bientôt, elle ne distingua plus autour d’elle qu’une plaine inconnue. Il ne pleuvait plus. La pierre ne brillait plus.

Flore a écrit: Il ne pleuvait plus. La pierre ne brillait plus.

ton texte est toujours très joli mais je trouve que ces 2 phrases donnent un effet étrange
après ce n'est qu'un avis
en tous cas, continue ton forum ne te décourage pas: petit à petit les gens vont passer

Ne le prends surtout pas mal mais je suis d'accord avec Mad, la "chute" sonne étrangement. Trois fois "plus" sur la même ligne, selon moi il y en aurait au moins un de trop.
Je n'écris pas pour ma part donc ce n'est qu'un conseil de lecteur!

Et que pensez de vous de :

Le paysage devint flou, s’estompa et bientôt, elle ne distingua plus autour d’elle qu’une plaine inconnue. La pluie avait cessé de tomber et déjà, la pierre s'était éteinte après un dernier éclat.

oui comme ça ça va!

Je préfère!